Dans un mail récent, la Fidi a proposé à l'ensemble de ses adhérents la possibilité de s'affilier gratuitement à une association de Médiation de la Consommation partenaire, répondant à tous les critères de transparence, d'objectifs de moyens et de qualité. L'affiliation à un médiateur de la consommation est une obligation légale pour tout professionnel en relation avec des consommateurs. Elle est payante pour le professionnel et peut représenter plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d'euros par an selon les organismes.
Le nouveau service de Médiation de la Consommation, sera désormais inclus dans la cotisation à la FIDI sur option, et gratuit dans sa partie abonnement (abonnement de 3 ans, renouvelable). Après traitement par le médiateur, seuls les frais engendrant des médiations recevables en médiations "simples" ou "complexes" feront l'objet de paiement de la part de l'adhérent, selon des tarifs négociés par la FIDI.
Une note complète sur ce service sera proposée prochainement aux adhérents qui le souhaitent (mi-mars) et l'association partenaire sera présentée lors de la soirée, en avant-première, lors des Rencontres nationales de la FIDI le 11 mars !
Depuis la directive européenne 2013/11/UE du 21 mai 2013 et depuis le 1er janvier 2016 pour la France, la médiation de la consommation désigne un "processus de règlement extrajudiciaire des litiges, par lequel un consommateur et un professionnel tentent de parvenir à un accord pour résoudre à l’amiable un litige qui les oppose, avec l’aide d’un tiers, le médiateur". A défaut d'accord amiable entre les parties, le médiateur leur propose une solution pour régler le litige. Le consommateur garde néanmoins la possibilité de saisir le juge si la médiation n’aboutit pas. Il s’agit donc d’une étape intermédiaire entre le règlement à l’amiable et l’action judiciaire, souvent longue et coûteuse.
Les professionnels ont l’obligation de communiquer au consommateur les coordonnées du ou des médiateurs dont ils relèvent sur leur site internet, leurs conditions générales de vente et leurs bons de commande ou, en l’absence de tels supports, par tout moyen approprié. L’article L. 641-1 du code de la consommation indique que le professionnel qui n’est pas en mesure de communiquer le nom du médiateur dont il relève, est passible d’une amende administrative dont le montant ne peut excéder 3 000 € pour une personne physique et 15 000 € pour une personne morale.
La médiation de la consommation est totalement gratuite pour le consommateur. Les coûts du processus sont entièrement supportés par le professionnel.
Le processus de médiation de la consommation ne peut être mis en œuvre qu’à l’initiative du consommateur (le professionnel ne peut pas l’initier). Le consommateur ne peut toutefois saisir le médiateur qu’à la condition d’avoir préalablement fait une démarche par écrit directement auprès du professionnel concerné, ou de son service client, pour tenter de résoudre son litige. Si cette démarche n’est pas effectuée, la demande de médiation sera irrecevable. Le processus de la médiation ne doit pas excéder 90 jours (sauf cas complexes).
La médiation de la consommation s’applique à tout litige national ou transfrontalier entre un consommateur et un professionnel dans le cadre de l’exécution d’un contrat de vente ou de prestation de servi
La Commission d’évaluation et de contrôle de la médiation de la consommation (CECMC), chargée de référencer les médiateurs auprès de la Commission européenne, s’assure que les médiateurs répondent aux exigences de diligence, de compétence, d’indépendance et d’impartialité exigées par les textes. Elle s’assure également que les procédures mises en place par les médiateurs sont transparentes, efficaces et équitables. La CECMC garantit la fiabilité du dispositif dans son ensemble.